L’IA, ChatGPT… Ces mots à la mode vous intriguent autant qu’ils vous filent la pétoche ? On décortique avec l’humour d’un quinqua (qui a vu neiger sur d’autres révolutions technologiques) ce que l’Intelligence Artificielle peut vraiment nous apporter… ou nous coûter.
Salut les potos, branchés sur le 220 volts du « turfu », ou juste un peu curieux de ce nouveau bordel technologique dont tout le monde cause !
L’Intelligence Artificielle, ou « IA » pour les intimes (et pour faire plus court, parce que même après 50 balais, j’ai la flemme des mots à rallonge). On en bouffe à toutes les sauces, c’est le nouveau Graal, la nouvelle ruée vers l’or, le truc qui va, au choix : a) sauver l’humanité, b) nous transformer tous en esclaves de robots sadiques, c) nous rendre tous millionnaires en écrivant des haïkus sur nos chats, ou d) simplement nous aider à choisir un film sur Netflix sans y passer trois plombes.
Franchement, moi, Mathieu, qui ai vu défiler le Minitel, les modems 56k, l’arrivée d’Internet dans les chaumières, et même les joies de l’installation de Windows 3.1 à partir d’une pile de disquettes… je regarde ça avec un mélange de curiosité de vieux singe à qui on ne la fait plus et d’une pointe de méfiance bien sentie. Parce que des « révolutions qui vont tout changer », on nous en a déjà vendu quelques-unes, non ?
Alors, ce fameux ChatGPT et ses petits camarades algorithmiques, c’est du lard ou du cochon ? Vont-ils vraiment nous piquer nos idées de « vieux briscards » qui ont bourlingué, ou est-ce que ça va juste devenir un gadget de plus pour commander des pizzas avec une voix de robot sexy ?
Mon premier rendez-vous (un peu foireux) avec « Chatty » et sa clique
Quand j’ai entendu parler de ChatGPT pour la première fois, j’ai d’abord pensé : « Encore un truc de geek qui va me prendre la tête ». Et puis, ma curiosité de vieux bidouilleur a pris le dessus. Après tout, j’ai bien appris à faire causer un Amstrad CPC 464 en BASIC quand j’étais haut comme trois pommes (mon jeu de Black Jack en mode texte était une tuerie, je vous jure !), alors pourquoi pas discuter avec une « intelligence » ?
Mes premières tentatives ont été… folkloriques. Je lui ai demandé de m’écrire une chanson grunge sur la difficulté de trouver des chaussettes assorties, de me donner la recette de la truffade de ma grand-mère auvergnate (il a inventé des trucs improbables avec du tofu fumé, le sacripant !), et de m’expliquer le fonctionnement d’un routeur Cisco comme si j’avais 7 ans (là, il s’en est mieux sorti que certains formateurs que j’ai connus). C’est marrant, c’est bluffant par moments, et parfois, c’est complètement à côté de la plaque, comme un GPS qui t’envoie dans un champ de betteraves.
Alors, concrètement, ça sert à quoi pour un vieux routier du numérique comme moi (et comme toi, peut-être) ?
Si on dépasse le stade du « joujou qui fait des phrases », on peut y trouver des trucs vraiment utiles, même pour nous qui avons déjà un peu de bouteille :
- Un stagiaire zélé (et gratuit… pour l’instant) : Besoin de structurer tes idées pour un projet ? De rédiger un mail un peu formel sans te prendre la tête ? De résumer un article de 15 pages que t’as la flemme de lire ? L’IA peut te mâcher le travail, te faire des propositions, te sortir d’une page blanche. (Pour « Encore Debout », par exemple, je m’en sers parfois pour dégrossir une structure ou pour trouver une formulation qui claque, mais les idées, le ton, les conneries et le vécu, ça reste 100% pur jus de Mathieu, hein, faut pas déconner !).
- Un prof particulier (qui ne te juge pas) : Comme à l’époque où je passais mes vacances à mater comment on assemblait des PC, ou plus récemment quand j’ai appris Unreal Engine avec des tutos YouTube et des bouquins, l’IA peut être une source d’apprentissage. Tu veux comprendre un concept technique ? Une nouvelle tendance ? Tu lui demandes, et il t’explique, souvent plus simplement qu’un manuel indigeste.
- Un Sparring-Partner pour la créativité : T’es en panne d’inspiration pour un titre, un slogan, une idée de cadeau original ? Tu peux lui demander de te brainstormer des pistes. Ça ne remplacera jamais ta propre étincelle, mais ça peut parfois te mettre sur une nouvelle voie.
Les limites du bestiau (parce que ce n’est pas le Génie de la lampe non plus)
Attention, faut pas non plus prendre ces IA pour des oracles infaillibles. Elles ont leurs (grosses) limites :
- Elles peuvent raconter des salades monumentales avec un aplomb de ministre : C’est ce qu’on appelle les « hallucinations ». L’IA n’a pas de conscience, pas de véritable compréhension du monde. Elle génère du texte en se basant sur des probabilités. Donc, toujours vérifier les informations cruciales ! Notre esprit critique de « vieux briscard » est notre meilleur antivirus.
- Ça manque cruellement de « tripes » et d’expérience vécue : Une IA ne saura jamais ce que c’est que l’odeur d’un concert des Bérus dans une salle surchauffée, la trouille bleue lors d’un coup d’état en RCA, ou la fierté de voir son gamin faire ses premiers pas. Nos émotions, notre vécu, notre capacité à faire des liens improbables basés sur notre histoire… ça, c’est notre super-pouvoir humain.
- Le risque de devenir une larve intellectuelle : Si on se repose trop sur l’IA pour tout, notre propre cerveau risque de se mettre en mode « sieste prolongée ». Faut continuer à se creuser les méninges, à chercher par soi-même, à cultiver son propre jugement.
- Le côté « boîte noire » et les questions éthiques : Comment ces IA sont-elles entraînées ? Quels sont les biais qu’elles peuvent véhiculer ? Qui est responsable si elles racontent des horreurs ? Ces questions sont loin d’être réglées, et notre méfiance naturelle d’anciens « rebelles » doit rester en éveil.
L’IA va-t-elle nous piquer nos idées (et notre dignité au passage) ?
C’est la grande frousse, non ? Est-ce que ces machines vont nous rendre obsolètes, nous qui avons accumulé des décennies d’expérience, de savoir-faire, de « Système D » ? Ma conviction, c’est que NON, si on ne se laisse pas faire et si on reste intelligents (plus qu’elles, si possible). Une IA peut traiter des données à une vitesse folle, générer du texte à la chaîne. Mais elle ne peut pas remplacer :
- Notre expérience unique : Les leçons apprises à la dure, les intuitions basées sur des années de pratique.
- Notre créativité authentique : Celle qui vient d’une émotion, d’une rencontre, d’un accident de parcours.
- Notre esprit critique : Notre capacité à douter, à questionner, à ne pas tout gober.
- Notre humanité, tout simplement : Notre empathie, notre humour, notre capacité à créer du lien.
L’IA peut être un formidable outil pour amplifier nos capacités, pour nous décharger de tâches ingrates, pour nous donner de nouvelles idées. Mais elle ne remplacera jamais la sagesse (ou la folie créatrice) d’un « vieux briscard » qui a du vécu et qui sait encore s’émerveiller ou s’indigner.
Conclusion : L’IA, on dompte la bête ou on se fait manger tout cru (avec une sauce aigre-douce) ?
Finalement, cette IA, c’est un peu comme un nouveau stagiaire qui débarque dans la boîte : plein de potentiel, parfois bluffant, souvent un peu à côté de ses pompes, et qui a encore besoin d’être sérieusement cadré par un vieux chef de projet qui a bourlingué (c’est nous, ça !). C’est à nous de lui apprendre les bonnes manières, de lui fixer des limites, et de s’en servir pour des trucs qui ont du sens pour nous… ou qui sont juste marrants. Parce qu’au final, la meilleure intelligence, la plus précieuse, la plus « Encore Debout », c’est toujours celle qui vient du cœur, des tripes, et de cette petite étincelle de folie qu’on a tous en nous.
Et ça, mon pote, aucune ligne de code, aussi sophistiquée soit-elle, ne pourra jamais nous le piquer. Du moins, j’ai envie d’y croire… sinon, autant se mettre direct au tricot en attendant la fin du monde.
Alors, explorez, testez ces nouveaux joujoux, mais gardez toujours votre cerveau bien allumé et votre esprit critique en mode « vigilance orange ». Et si vous avez des expériences (drôles, flippantes, utiles) avec l’IA, venez nous les raconter en commentaire. La « tribu des curieux du Turfu » a besoin de vos lumières !



0 commentaires