Les réseaux sociaux après 50 balais : comment éviter de devenir un « boomer relou »

Salut la « tribu » qui surfe sur la vague numérique (ou qui essaie de ne pas se noyer dedans) !

Ah, les réseaux sociaux… Ce vaste bordel planétaire où se côtoient les photos de vacances de ton ex, les exploits culinaires de ta voisine, les coups de gueule politiques de Tonton Robert, et des milliards de vidéos de chats qui font des trucs improbables. Pour nous, la génération « Encore Debout », qui avons connu le monde avec des cabines téléphoniques à pièces et des cartes routières qu’il fallait déplier sur le capot de la bagnole (et replier en s’arrachant les cheveux), débarquer sur Facebook, Instagram, X (feu Twitter, paix à son âme d’oiseau bleu), ou même, soyons fous, TikTok, c’est parfois un peu comme apprendre une nouvelle langue en accéléré, avec le risque de passer pour un touriste paumé ou, pire, un « boomer relou« .

On y va souvent avec un mélange de curiosité (« Qu’est-ce qu’ils foutent tous là-dessus ? »), d’envie de ne pas être complètement largué par le « turfu », et d’une pointe de méfiance légitime (« Mais qu’est-ce qu’ils vont bien pouvoir faire de mes précieuses données, à part me vendre des assurances-vie ou des stages de poterie ? »).

Alors, comment on fait pour tirer le meilleur de ces machins sans y perdre notre temps, notre âme, et notre réputation de vieux sages (ou de jeunes fous, c’est selon) ?

Pourquoi s’emmerder avec ces trucs, au fond ? (si, si, y’a des bons côtés, j’te jure !)

Avant de tout envoyer paître et de retourner à nos pigeons voyageurs, reconnaissons que ces plateformes, bien utilisées, peuvent avoir quelques avantages non négligeables :

• Retrouver les vieux potes (et les amours de jeunesse… ou pas) : C’est le Graal pour beaucoup d’entre nous. Qui n’a pas tapé le nom d’un copain de régiment, d’une camarade de fac, ou de ce premier amour qui nous a brisé le cœur (et qu’on espère secrètement voir avec 20 kilos de plus et une calvitie) ? C’est parfois magique de renouer des liens distendus par le temps.
• Garder le contact avec la famille (surtout celle qui vit à Tataouine-les-Bains) : Les neveux à l’autre bout du monde, les enfants qui ne décrochent jamais leur téléphone mais qui postent 12 selfies par jour… Les réseaux, c’est parfois le cordon ombilical moderne (un peu flippant, dit comme ça, mais tu vois l’idée).
• Partager tes passions (et montrer que t’es pas encore bon pour le musée Grévin) : Tes photos de concerts de rock qui déchirent, tes exploits en matière de potager, tes dernières trouvailles vinyles, tes coups de gueule sur l’injustice dans le monde… C’est un super moyen de montrer ce qui te fait vibrer, ce qui te rend « Encore Debout ».
• S’informer (avec un esprit critique affûté comme une lame de rasoir) : Tu peux suivre des médias indépendants, des artistes que tu kiffes, des associations qui te parlent… Mais attention, c’est aussi le royaume des « fake news » et de la propagande en tout genre. Ton expérience et ton flair pour déceler les conneries sont tes meilleurs alliés.
• Rejoindre des communautés et des groupes de discussion : Sur à peu près tous les sujets qui te passionnent, de la réparation de vieilles mobylettes à la philosophie punk en passant par les recettes de grand-mère oubliées. C’est l’occasion de partager, d’apprendre, et de te sentir moins seul dans tes délires (la future « Tribu Encore Debout » sur notre forum en sera la preuve !).

Le guide de survie du « surfer d’argent » (pour ne pas avoir l’air d’un dinosaure qui essaie de faire du breakdance)

Allez, quelques petites règles de « netiquette » à la sauce Mathieu, pour naviguer avec style et sans te prendre les pieds dans le tapis numérique :

• LES MAJUSCULES, C’EST LE MAL ! Sérieux, ÇA DONNE L’IMPRESSION QUE TU ES CONSTAMMENT EN TRAIN DE BEUGLER OU QUE TA TOUCHE « CAPS LOCK » EST POSSÉDÉE. Relaxe, respire, on t’entend même en minuscules.
• Les chaînes de messages et les fake news, c’est poubelle direct : Si tu reçois un message qui te dit que Bill Gates va t’implanter une puce 5G si tu manges des brocolis, y’a 99,99% de chances que ce soit une immense connerie. On a un cerveau, servons-nous-en pour vérifier les infos avant de propager des âneries. Notre génération a connu l’ORTF, on sait ce que c’est que l’info contrôlée, alors on ne va pas tomber dans le panneau !
• Les photos de tes repas… avec parcimonie, camarade : On est contents pour toi si tu manges un homard tous les soirs, mais ton fil d’actualité n’est pas une annexe de Gault&Millau. Personne n’a envie de voir ta choucroute de la veille en gros plan (sauf si elle est artistiquement mise en scène avec des petites figurines de Stormtroopers, là, ça peut se discuter).
• Les commentaires politiques enflammés à 3h du mat’ (surtout après quelques verres) : C’est le meilleur moyen de te fâcher avec la moitié de tes contacts. Si t’as un coup de sang, écris ton message, enregistre-le en brouillon, et relis-le à jeun. Souvent, ça calme.
• Choisis ton (ou tes) terrain(s) de jeu : Pas la peine d’être sur toutes les plateformes.
  • Facebook : Bien pour les groupes, les événements, retrouver les anciens, et pour échanger avec la famille.
  • Instagram : Si t’aimes partager des belles photos (tes voyages, tes passions…). C’est plus visuel, moins de blabla.
  • X (ex-Twitter) : Pour l’actu chaude, les réactions à vif, et si t’aimes bien un peu la castagne verbale.
  • TikTok : Un autre univers. À explorer avec un esprit ouvert et une bonne dose de second degré.
• Protège ta vie privée (un minimum syndical) : Va faire un tour dans les paramètres de confidentialité. Qui peut voir ce que tu publies ? Est-ce que t’as vraiment envie que ton ancien chef voie tes photos où tu fais le zouave ? Fais le tri.
• L’art du « stalking » éthique : Tu veux renouer avec une vieille connaissance ? Envoie un petit message sympa, personnalisé, qui rappelle un bon souvenir commun. Évite le débarquement en mode « Salut, tu te souviens de moi ? On était en maternelle ensemble… ». La subtilité, mon pote, la subtilité !

Comment ne pas devenir un « boomer relou » (le manuel de survie pour ne pas faire fuir tes propres enfants)

• Arrête de te plaindre que « c’était mieux avant » sur chaque publication. Un peu de nostalgie, c’est cool ; radoter, c’est chiant.
• Les « blagues de tonton » un peu datées… Sauf si elles sont VRAIMENT, mais vraiment, drôles.
• N’essaie pas trop fort d’être « djeunz » en piquant des expressions que tu ne saisis qu’à moitié. Reste toi-même, c’est ta meilleure arme.
• N’inonde pas le fil d’actualité de tes proches avec 50 photos de ton chat ou de tes parties de pêche.
• Évite de t’indigner pour un rien dans les commentaires. Respire un grand coup, prends du recul.

Les réseaux, c’est comme l’apéro : à consommer avec modération

Ces trucs sont conçus pour te rendre accro. Fixe-toi des limites pour ne pas y passer ta vie. Privilégie les interactions de qualité et n’oublie jamais la « vraie vie ».

Conclusion : outil de connexion magique ou usine à gaz infernale ?

Un peu des deux, mon capitaine ! C’est un outil. Tout dépend de la manière dont tu t’en sers. L’important, c’est de garder le contrôle et de s’en servir pour ce qui compte vraiment pour toi : rester connecté à ta tribu, partager tes passions, t’informer (intelligemment !), et peut-être même, de temps en temps, faire marrer la galerie.

Alors, surfe avec sagesse (et toujours avec cette pointe de folie et cet esprit critique qui font ton charme), mon pote, et n’oublie pas de lever la tête de ton écran. Y’a un monde de dingue qui t’attend dehors.